Très loin là bas glissait une ombre
Un vaisseau chargé d’espérances
Ses blanches voiles troublaient l’onde
Et entraient dans l’eau en silence
Il me souvient…
Des heures durant j’ai frappé
Les oiseaux de mauvaise augure
Mais ma lame s’est émoussée
Au bleu glacé de leur armure
Et du ciel fondaient sur mes yeux
Les serres aiguisées du destin
Tandis qu’épuisé je luttais
Pour traverser vers le lointain…
Vers ce rivage où naît l’amour
Intemporel et véritable
Où disparaît en un seul jour…
Une souffrance insoutenable
L’espoir gisait au fond de l’eau
Et j’étais debout sur la grève
Observant l’étrange bateau
Attendant que le jour se lève…
Mais soudain j’ai vu scintiller
Des feux d’une étrange beauté…
Ils se tendaient vers moi perçant la nuit
Bouleversant le silence et l’ennui
Voilà qu'autours de moi s'avancent
Un souffle sur mon cou, une fragrance
…
Devant moi TES deux yeux qui m’appelaient
Les lignes de ton corps se matérialisaient
Et ton cœur, brusquement venait me transpercer...
Si d’aventure... l’espoir faisait naufrage
Restez debout pour observer l’orage
Quand le calme revient dessus la plage
Cherchez le cœur léger les coquillages…
une leçon de constance..... bel après midi.
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